Plus collant qu'une crasse

Date d'inscription : 29/06/2010 Messages : 30

Mer 21 Juil 2010 - 13:40

[Précédent : https://test-rpg-anzu11.forumactif.org/rivamar-f40/un-pokemon-royal-et-casse-pied-t586.htm#2632]

Le jour se lève, irradiant de mille feux l'archipel du Japon. Le zéphyr fait se soulever des trombes d'eau, formant des vagues par centaines de milliers dans l'eau turquoise et azurée. Le bateau de croisière de la taille d'une petite ville fend les flots telle une épée pourfendant un morceau de beurre. L'air marin et salé vivifie les poumons et assèchent les gorges. Certes ! Le soleil est là, mais l'on peut voir de multiples nuages sombre, tel des moutons colérique, se former et se rassembler à l'approche de la région de Johto. Car oui, ce bâtiment et parti de Sinnoh au ciel gris et triste, passa devant Kanto au ciel recouvert de quelques intempéries mais le soleil était présent, bien que le temps y soit pluvieux, et voilà qu'il finissait par atteindre Johto d'où on à entendu dire que le temps était calme et clément. La mer commença d'ailleurs à se calmer et seraient bientôt aussi lisse qu’un miroir dont seul le bateaux en déformé la surface. Le gigantesque paquebot tanguait de moins en moins, se faisant bousculer une dernière fois par une vague plus imposante que les autres, mais outre le fait que les passagers avaient essayé de ne pas valdinguer à droite et à gauche, le voyage se passa relativement bien.

Un jeune garçon, comme pas mal de personnes ici présentes, avait décidé de partir de Rivamar et de son port pour atteindre la région de Johto. Le bâtiment ferait escale à Doublonville d’où un car attendait déjà les voyageurs pour les mener à Mauville pour que leur circuit de tourisme puisse enfin commencer. Le bambin avait du acheter un simple billet de voyage à une engeance de tourisme, et ils le mèneraient jusqu’à la tour Chetiflor sinon il n’aurait pas put embarquer. Il avait déjà tout régler avec Nigel, son majordome, et les autorités pour qu’ils puissent rester sur le continent sans se retrouver dans l’illégalité. L'enfant n'avait jamais eu le plaisir de voir du pays, du fait que ses parents n'étaient pas vraiment en accord avec le fait de le laisser partir, autrefois, mais à présent qu'ils l'ont poussé à démarrer son aventure pokémonesque, il peut enfin profiter de cette aubaine pour partir dans une autre région. Il ne savait pas pourquoi Johto, ça aurait put tout aussi bien être Kanto ou Hoen, qui sait ?
Jamais le garçon ne serait plus surpris que ce qu'il découvrirait ici. Il avait l'habitude de vivre dans le luxe et la "beauté" des jardins extérieurs, enfin, il trouvait cela si habituel et si monotone que la vie de château l'ennuyait. Partir en exploration est une chose, bien qu'il soit assez trouillard et faible d'esprit, mais y être et le vivre en est une autre. D'ailleurs, en parlant d’expédition, on en connait un qui à dût passer aux cuisines.
Le petit prince, ou roi, Tiplouf vint à lui passer derrière les jambes en coup de vent, le faisant ainsi tomber sans que ce dernier n'eu à le toucher, ce qui prouve que le garçon est chétif. La bestiole tenait fermement un poisson dans son bec et têtu comme il l'est, il ne le rendra pas. D'ailleurs, un homme en costume de lin blanc lui courrait après un couteau à la main, la bestiole ayant déjà engloutie plus de la moitié de la poiscaille ne comptait pas se laisser faire. Le propriétaire du pingouin, soit, le garçon qui venait de faire une belle chute, s'interposa et promit de payer la nourriture, bien qu'il ne fût pas très rassuré alors que l'homme brandissait toujours son couteau en l'air.

Ce petit problème fut bientôt vite réglé, et le paquebot se stoppa, ayant progressivement ralentit à l’approche de la cité. Le garçon à demi-traumatisé, car il faut le préciser, ne voulait pas faire son voyage à la base, et excité, parce qu’il découvre de nouvelle chose, avait empoigné le corps de Maël et le serrait comme une peluche. Mais le Ferry finit par faire halte et par accoster au port de Doublonville. Le garçon attrapa son sac et son parapluie qu'il ouvrit, et le roi Tiplouf enfila son kawoë, car oui, c'est une créature capricieuse qui ne veut pas se faire mouiller par la pluie même si c’est un Pokémon de type eau. Le temps étant plutôt mauvais avec des nuages aussi noir qu’une pierre d’onyx, il valait mieux prévenir que guérir en prévision d’une pluie battante. D’ailleurs, ils n’étaient pas les seuls à sortir manteau, veste et ombrelle.

Ils furent bientôt dehors sous l’ombre des cumulonimbus, mais il n'y avait pas de pluie, ce n'était pas pour tout de suite donc, mais il ne fallait pas se faire d'illusion, il tomberait bientôt des cordes. Le petit groupe, enfin, l'adolescent et son Pokémon quoi, déboulèrent sur le ponton et s’approchèrent du car suivis de près par Nigel qui avait aussi sortit manteau et parapluie. Ils rentrèrent dans le bus et suivirent plusieurs dizaine d’inconnus qui s’installaient ci et là. Le monteur ronronna et le véhicule démarra. La route jusqu’à Mauville serait longue, très longue, au point que le garçon s’endormit contre la vitre. Ce fut Nigel qui le réveilla, bien qu’il aurait préféré continuer à somnoler, il se leva et descendit du moyen de locomotion.

Voilà ! Il se trouvait à présent livré à lui-même, enfin, presque, il lui restait une toute petite chose à réglé.

Caleb - "Bon ! Nigel ! Je sais que mes parents t’ont demandés de me surveiller mais j’aimerais que tu me laisse vivre mon aventure tout seul. Je sais que je n’étais pas très enthousiaste au début et que sans toi j’aurais perdu Tiplouf, mais ça va mieux, à présent que je peux m’échapper de ma cage dorée, je voudrais vivre de cette constante liberté."

Comme prévu, le majordome refusa. Tant pis, c’était bien essayé. Il devrait trouver quelque chose pour que l’homme de main lui lâche la grappe, mais quoi ? L’enfant proposa de partir à la boutique de la ville pour faire quelques emplettes. Alors que le garçon laissait Nigel dans un rayon choisirent différents produits, il se permit de prendre la poudre d’escampette et de sortir dans la plus grande discrétion. Une fois dehors il ne fit que quelques mètres qu’en face de lui, souriant, Nigel l’attendait, l’homme affirmait qu’il avait attendu qu’il sorte pour ne pas le déranger, un sac de commission sous le bras.
Le jeune adolescent réitéra l’opération, au centre Pokémon cette fois, laissant Nigel discutait avec l’infirmière Joëlle des différents soins à prodiguer et de cataplasme. Le garçon fila aussi vite que possible, courant se cacher derrière un muret à 500 mètres de là. Alors qu’il comptait bien souffler un coup une fois assis, il découvrit Nigel tout souriant qui l’attendait, prétendant encore une fois qu’il avait patienté pour que monsieur puisse être tranquille. Se débarrasser d’un majordome collant ne se révèle pas être une mince affaire.
Durant une demi-heure, le garçon chercha par tous les moyens inimaginables de se décoller de son maître de maison sans succès. Il avait essayé le parc, la tour du village, des bâtiments quelconques, tout sans exceptions. Nigel se trouvant être encore plus tenace qu’une tache de cambouis. Leurs manèges dans la ville n’était certainement pas passé inaperçue, il fallait à tous prix qu’il s’en débarrasse et qu’il ne puisse pas le suivre. Comment faisait-il pour se trouver toujours au même endroit sans jamais se tromper ?

Date d'inscription : 29/06/2010 Messages : 20 Localisation : Mauville, Johto

Mer 21 Juil 2010 - 14:35

~ Thème musical ~

Il n'existe qu'un endroit sur cette planète où le silence est absolu, où l'âme est sereine, où l'esprit de l'homme se détache de toutes les inquiétudes du monde, et où l'être prône la liberté. Ce lieu doit sa perfection à la distance qui le sépare des vices de la terre, et son éloignement est lui-même dû à l'altitude. Au dessus des nuages ... là où les cumulus tapissent une toile de coton, cachant la surface du globe, étouffant les sons en provenance de celui-ci, et bloquant par la même occasion tous les troubles qui hantent chaque humain. En s'élevant au dessus de cette couche immaculée, il ne reste plus qu'un individu libre, dégagé des péchés autrefois liés à ses pieds par les chaînes du sol. A présent, il reste devant lui un horizon sans fin, un véritable camaïeu de bleu, et une fraîcheur à en donner des frissons, malgré la présence de l'astre brûlant au dessus de son front.

Cette sensation ... voilà ce que ressentit Elestem lorsque, en quelques puissants battements d'ailes, le Roucarnage qui la transportait se hissa jusqu'à ce qui semblait être l'extrémité des cieux. A l'idée de partager les plaisirs des hauteurs à un nouveau passager, une vague de joie intense bouillonnait dans le cœur du grand oiseau aux plumes brunes, le poussant à monter encore et encore. La jeune fille partageait pleinement les émotions du pokémon à la vue de ce paysage hors du commun. Durant un court instant, l'allégresse de la jouvencelle fit place à une pointe de crainte, car l'animal volant se pencha droitement, presque à la verticale, afin de se propulser à une vitesse bien plus considérable. Étant donné que sa monture se dressait pratiquement de façon perpendiculaire au sol, la demoiselle due s'agripper solidement, entourant ses maigres bras autour du large cou plumeux.

C'était son premier vol sur le dos d'un pokémon. Évidemment, ce n'était pas le sien, mais celui de son cousin, Albert, expert en créatures du type Vol et champion de l'arène de Mauville, leur destination. Lui aussi chevauchait l'animal. Il indiquait la direction au Roucarnage et se tenait derrière Elestem, de manière à éviter que cette dernière fasse une chute en plein essor.

Chaque instant magique a une fin ... il fallait bien que celui-ci s'achève tôt ou tard. Tandis que Johto se tenait enfin sous leurs pieds, l'immense rapace inclina sa considérable envergure vers le bas. Durant l'atterrissage, le vent fouetta le visage de la rousse, si bien qu'elle ne pu faire autrement que de fermer les yeux jusqu'à ce que l'oiseau pose ses pattes crochues sur le sol marbré de la ville.

« Bienvenue à Mauville ! » fit le jeune homme à la chevelure indigo en glissant avec habilité de l'animal, avant de tendre la main à sa cousine afin de l'aider à descendre.

Les yeux bicolores de l'adolescente pétillaient en examinant la cité qui se tenait devant elle. Une nouvelle région et un nouveau point de départ ... cette idée provoquait en elle une cascade d'émotions qu'elle ne tarderait pas à exprimer à son très cher journal intime dès qu'elle en aurait l'occasion. L'excitation était telle que, bouche bée, elle se tournait dans tous les sens pour considérer chaque détail de cette nouvelle ville, à l'instar d'un nouveau né qui découvre le monde. Inquiet de cet étrange attitude, le champion d'arène ne pu s'empêcher de questionner Elestem.

« Quelque chose ne va pas ¿? Ça ne te plait pas ¿? Tu n'as pas dit un mot depuis notre départ de Myokara.
_ Au contraire, c'est ... parfait ! Je trouve la ville magnifique !
_ Elle n'a pas grand chose d'extraordinaire, tu sais. Surtout que le temps est couvert aujourd'hui ... ce qui n'arrange pas le décor. Et puis, c'est une commune assez ancienne, et la seule chose assez intéressante qu'on y trouve est la tour Chétiflor.
_ Tu parles de ce grand bâtiment ¿? » s'enquit la rouquine en pointant du doigt l'imposant immeuble qui surplombait le nord de Mauville.

Ils discutèrent en visitant la vieille ville à pied. Albert lui présenta les éléments essentiels du coin, tel l'emplacement du Centre Pokémon et celui du Pokéshop. Le duo méritait bien de se dégourdir les jambes après quelques heures passées au milieu des nuages. Durant la balade, Elestem en profita pour sortir Shola - son Absol - de sa pokéball, de manière à ce que celle-ci aussi puisse faire la découverte de ce tout nouvel environnement.

Date d'inscription : 29/06/2010 Messages : 30

Mer 21 Juil 2010 - 18:04

Alors que le petit groupe se baladait, ou marchait plutôt à l'aveuglette, sur la route principale, n'étant pas constitué de plaques de béton mais de dalles de marbres et de roche lisse et polies par le temps et les intempéries, le monde tout autour d'eux s'affairaient à leurs occupations. Comme dans toutes villes et communauté, il y avait un marché, même par mauvais temps, et c'était tout autant le cas aujourd'hui. Le garçon aux cheveux d'un blond ambré tenait fermement Maël dans ses bras, se dernier se débattant comme il le pouvait pour échapper à son emprise. L'adolescent ne semblait pas prêt à lui laisser un peu de liberté, et encore moins quand ils passèrent devant une poissonnerie, le Pokémon en fut presque intenable, gigotant comme une anguille que l'on venait d'attraper. Ils marchèrent ainsi un bon moment, avec leurs parapluie sous le bras au cas où le temps ne s'arrangerait pas. Le ciel grondait parfois, mais la foudre n'osait pas encore zébrer le ciel et illuminé les environs de flash luminescent, cela ne tarderait pas. Même par mauvais temps, les gens sortaient et vivaient leurs vie comme si rien n'aurait put arrêter le train train quotidien.
Soudainement ! Caleb se heurta au dos de Nigel qui s'était mis entre lui et quelque chose. Le garçon passa la tête sur le coté et remarqua une créature à la fois canine et féline, arborant une robe de fourrure assez dense pour passer l'hiver et de la même couleur que l'ivoire le plus pur. Sa tête portant une excroissance en forme de lame donnait à son visage une expression sauvage et mystique qui ne présageait rien de bon. En parlant de présage, les Absols sont connus pour faire savoir aux gens quand une catastrophe compte arriver. C'est peut-être pour cela que le majordome s'est interposé entre lui et Caleb, comme pour le protéger d'un danger imminent, d'ailleurs, la plupart des gens alentours regardaient l'animal d'un œil mauvais. Cette espèce est très mal connue, et les anciens dictons, qui disent que ce sont ces créatures qui amènent le chaos, sont toujours présent et bien ancrés chez dans les mœurs, enfin, chez ceux qui les connaissent. N'étant pas le cas du garçonnet qui n'avait aucune connaissance au niveau Pokémon, il trouvait cette créature tout à fait magnifique et inspirant un profond respect, une certaine stature, un peu hautaine, mais très charismatique.

Nigel - "Reculez Monsieur ! Vous ne voyez donc pas le danger qui plane ?"

Caleb - "Si ça peut m'aider à être complètement libre je suis prêt à rester avec cette créature, elle à pas l'air bien méchante !"

L'un est insouciant, l'autre est ignorant. Les deux passent tout de même pour deux rigolos, comme s'ils avaient déjà prévu un sketch et qu'ils faisaient partis d'un groupe itinérant, ce qui est assez improbables en soi pour ceux qui connaissent la vérité. Mais Caleb était bien décidé à usé de tous les moyens pour se séparer de Nigel qu'il trouvait bien trop collant à son gout. L'animal ici présent pourrait certainement l'aider à tenir à distance le majordome, lui laissant le temps pour fuir. Quoi qu'il lui faudrait se trouver au plus proches de la bestiole s'il voulait que le maître de maison se tiennent au plus loin. Il contourna le Majordome comme il le put alors que Nigel fixé l'Absol comme une créature qui pourrait se trouver être violente pour Caleb. Quand le gosse entra dans son champ de vision aux cotés de la bestiole il parut légèrement abasourdies. Le garçon se moquait bien de la réaction de la créature, si elle ne le voulait pas à cotés de lui il s'en irait, mais il avait besoin d'elle pour que le majordome comprenne.

Caleb - "Nigel ! Je n'ai pas envie que tu me suives comme un gentil toutou, je ne veux pas d'un tuteur ni de rien de tout ça, et si tu n’es pas d'accord c'est la même chose, retourne au manoir."

L'homme légèrement décontenancé se reprit et s'approcha du garçon, comme pour l'éloigner de la créature, ce que ne voulait pas Caleb. Il semblait résolu, pour une fois dans sa vie, son visage exprimé une volonté sans faille et bel et bien inébranlable, il ne voulait pas de Nigel qui l'aurait suivis comme une mère surveillant son fils. Il voulait faire des choses qu'il ne pourrait pas faire avec lui dans les pattes, et pour ça il devait arriver à virer ce bonhomme de sa vie. Le Tiplouf se glissa à travers son kawoë des bras du garçon qui ne tenait plus que le vêtement à présent. Le Pokémon aquatique sauta sur le dos de l'Absol et marcha jusqu'au crane ou il prit appui sur l'excroissance et menaçait Nigel de ses petits bras menus. Pour Caleb, cette mise en scène était très embarrassante, mais s'il voulait arriver à son but, il fallait à tous prix se séparer de Nigel, même s'il devait se montrer en spectacle devant des milliers de gens. L'idée que L'Absol appartenait certainement à un dresseur ne lui avait pas traversé l'esprit, mais il ne s'en emparait pas, il l'utilisé pour arriver à ses fins, aussi justifiés soient-elles.

Date d'inscription : 29/06/2010 Messages : 20 Localisation : Mauville, Johto

Mer 21 Juil 2010 - 21:15

« Ainsi, tu possèdes un Absol ... fit remarquer le spécialiste en pokémon oiseau, fixant avec attention le starter de sa cousine.
_ En effet, répondit cette dernière en accompagnant ses propos d'un bref hochement de tête. Cette espèce n'est pas vraiment fréquente ; j'ignorais que tu la connaissais.
_ Certes, c'est un pokémon rare, mais loin d'être inconnu de tous, surtout ici. Sans vouloir te froisser, les habitants de Mauville ont tendance à être plutôt ... superstitieux, déclara Albert d'un ton des plus sérieux. Et justement, ces temps-ci, quelques rumeurs courent, disant que cette race est le symbole du désastre, de la destruction. »

La jouvencelle ne pu s'empêcher de laisser échapper un rire. Tout en continuant de marcher, elle caressa le front de l'animal au pelage blanc comme neige, qui prononça un « 'bsol » de contentement.

« Un pokémon apocalyptique ¿? rit Elestem.
_ C'est bien ça, affirma le jeune homme d'une voix toujours aussi stricte, sans même laisser paraître un sourire. Ce pokémon n'est pas très apprécié ici, il provoque la crainte des gens. Regarde un peu ...
_ Quoi donc ¿? »

Il ne répondit pas, mais la jeune femme ne tarda pas à comprendre qu'il s'agissait de l'attitude des passants. Un enfant pointa du doigt la créature aux poils blancs, tandis que sa mère, furieuse, lui ordonna de regarder ailleurs. Ensuite, un couple fit une grimace de dégoût en changeant de trottoir. Un autre adulte fit demi-tour, le visage pâle, dès qu'il aperçu le pokémon. Un vieillard marmonna même une insulte dans sa barbe, penché à la fenêtre de son foyer.

« Shola et moi ne sommes pas les bienvenues ici ... en conclut l'apprentie coordinatrice, dont l'expression joyeuse s'était pour de bon évanouie.
_ Nous voici au marché ! annonça Albert pour changer de sujet, voyant que cela mettait mal à l'aise l'arrivante. Même lorsque le temps n'est pas formidable, il y a un monde fou !
_ Au moins, avec la foule qu'il y a, Shola passera sûrement inaperçue ...
_ D'ailleurs ... où est-elle passée ¿? »

La rouquine tourna brusquement la tête sur sa droite ... l'Absol n'était plus là ! Il avait suffit de quelques secondes d'inattention pour que l'animal à la corne sombre s'égare ! Elestem commença à paniquer, balayant d'un regard apeuré la fourmilière de marchands et d'acheteurs qui l'entourait. Impossible de la repérer ! Foudroyée par l'angoisse, elle répéta à son cousin que son starter n'était qu'un pauvre pokémon aveugle, et que ces cruels habitants croyant à tout et n'importe quoi n'hésiteraient pas à s'en prendre à cette créature innocente, sans la protection de son maître. Ils débutèrent donc les recherches au milieu des rangées de marchandises, l'une se rongeant les ongles jusqu'au sang, et l'autre tentant tant bien que mal de la rassurer.

Pendant ce temps, seulement quelques mètres plus loin, et pourtant noyée au milieu de la cohue, Shola avait aussi remarqué que sa dresseuse n'était plus à ses côtés. Étant atteinte de cécité, elle ne pouvait se servir du sens de la vue pour la retrouver ; alors elle dressa bien haut la tête et huma l'air dans le but de repérer l'odeur de la jouvencelle. Quelque chose ne tarda pas à la déconcentrer dans son geste, car tout à coup, elle sentit quelque chose lui grimper dessus jusque sa corne circulaire. Elle en déduit qu'il s'agissait d'un petit être léger d'origine inconnue. Pour s'en débarrasser, l'Absol s'ébroua comme s'il était trempé jusqu'aux os.

C'est à cet instant précis qu'une certaine demoiselle aux yeux vairons débarqua en furie, bousculant quelques personnes pour passer, et se jetant au cou du pokémon aveugle.

« Shola ! » s'exclama Elestem en poussant un énorme soupir de soulagement, sans même se préoccuper des regards qui se posaient sur elle.

Date d'inscription : 29/06/2010 Messages : 30

Jeu 22 Juil 2010 - 20:26

Caleb - "Maël ! Descends-de-là !"

Le poussin menaçant sentit la terre tremblait sous ses pieds et se vit valdinguer un peu plus loin alors que Caleb se jetait à sa rescousse. L'attrapant au vol et s'esclaffant sur le sol, soulevant un petit nuage de poussière gris du sol dallé. Il laissa échapper quelques cris de douleurs étouffé, il n'avait vraiment pas l'habitude de s'élancer comme ça et encore moins de faire face contre terre contre un parterre dur comme de la roche. Alors qu'il comptait bien se relever tout seul, Nigel avait accouru, pour seulement deux mètres, et commençait déjà à essayer de le relever, bien vite rejeter par le garçon. Ce dernier lui demanda de le laisser faire, qu'il n'avait pas besoin d'aide et que c'était bien gentil de la part du majordome de proposer son aide, mais rien à faire, il devait lui prouver qu'il pouvait s'en sortir tout seul. Enfin ! Il espérait bien le prouver sinon il se contenterait de supporter l'homme de 45 ans. Alors que l'adolescent se relevait, il essayait de se remémorer la dernière fois qu'il était tombé. Cela remonté à fort bien longtemps, un peu trop peut-être. D'ailleurs, était-il jamais tombé par terre ? C'était bien possible, avec toutes les bonnes, les femmes de chambres, les gouvernantes et autres maîtres de maison, il avait toujours eu quelqu'un pour le rattraper ou pour subvenir à ses besoins. A présent, il se rendait compte que cette vie était d'un ennuie mortelle et qu'il n'en voulait plus, et pour couper les ponts avec tout ça, il se devait de tout supprimer de ce qui avait un rapport avec, en soit, Nigel, qui devait partir.

L'enfant se posa sur ses deux pieds, tenant son Tiplouf qui n'osa pas bouger d'un pouce, légèrement gêné d'avoir dû faire subir des dommages corporel à son dresseur qu'il ne connait depuis, en moyenne, deux jours au grand maximum. Caleb enserra son Pokémon avec beaucoup d'affection et de tristesse, plus par craintes pour le Pokémon que le fait qu'il pourrait très bien s'échapper encore ou provoquer d'autre gaffe. Il pouvait sentir que Maël n'était pas n'importe quel Pokémon, comme tous les autres d'ailleurs, chacun ont une personnalité, une âme, cet animisme qui les rend si différent d'un simple poisson que l'on pécherait ou de n'importe qu'elle vache des près. Les Pokémons sont une espèce animale évoluée, sinon tout ce qu'on mangerait serait composé de Pokémon. Non ! Les Pokémons, comme les êtres humains d'autre fois, ont évolué pour survivre, et ils s'en sont d'ailleurs bien sortis. Seul eux possèdent les gênes de capture qui permet à une capsule ball de les enfermer à l'intérieur. Il faut tenir à préciser qu'Azuria est très connue pour son arène aquatique qui abrite un grand aquarium composé exclusivement de poissons de tous les environs et d'une multitude de Pokémon eau.

Enfin ! Ce n'est pas le moment de ressasser quelques vieilles théories, y à un gosse en plein milieu de la place du marché en train de cajoler son Pokémon parce qu'il à eu peur pour lui. Bref ! Il à intérêt à se manier s'il ne veut pas que la pluie lui tombe dessus, parce qu'il semble que le temps ne s'arrange pas. Alors qu'il se retournait, il vit une femme au cou de l'Absol, un peu comme lui avec son Tiplouf, elle avait dû le perdre de vue. Il réfléchit un petit moment avant de s'avancer jusqu'à sa hauteur, de s'accroupir, même si au niveau taille il aurait était préférable qu'il reste debout, et lui posa une question :

Caleb - "Ce Pokémon est à toi non ? Il est magnifique !"

S'énonça t-il avec un sourire en coin. Plus par émerveillement devant la bête que pour paraitre amical devant la jeune dame. Alors qu'il venait d'engager la conversation, Nigel apparut comme par enchantement aux cotés de la demoiselle et semblait légèrement courroucé, voir furieux. Il ne semblait pas non plus irrité au plus haut point, mais son air consterné en disait déjà bien assez. Caleb se releva et voulu s'interposer pour éviter qu'une quelconque altercation ait lieu, mais le majordome n'en démordait pas et parla d'une voix grave et portante.

Nigel - "Mademoiselle ! Si ce pokémon vous appartient vous pourriez au moins le laisser dans sa pokéball ! Vu la façon dont-elle à éjecter le pokémon de monsieur, je ne doute pas qu'elle soit agressive. Dit-il en attrapant le Tiplouf et en le montrant bien devant la jeune fille alors que Caleb essayait de récupérer son bien. Si ça ne tenait qu'à moi, je l'aurais déjà relâché, ou mieux, piqué !"

Insistant bien sur les derniers mots, Caleb du sauter pour mettre la main sur son Pinguin qui se faisait balloter à droite et à gauche, à telle point que tout ce remue-ménage lui donna la nausée. D'ailleurs, il commença à pleuvoir, ce n'était encore que quelques goutte dispersaient un peu partout, mais suffisantes pour sentir qu'il allait bientôt pleuvoir des cordes. Nigel fixait toujours la demoiselle alors qu'il sortait son parapluie pour protéger le gosse qui semblait gêné de ne pas pouvoir arranger les choses.

Date d'inscription : 29/06/2010 Messages : 20 Localisation : Mauville, Johto

Sam 24 Juil 2010 - 13:19

L'apprentie coordinatrice enfouit son visage au milieu de la fourrure épaisse et emmêlée de la créature, tout en se blottissant contre celle-ci. Mine de rien, Shola aussi éprouvait un énorme soulagement à l'idée de retrouver sa maîtresse. A cet instant, si l'absol aurait été un chat, il est certain qu'il serait en train de ronronner. Cette scène de retrouvailles s'acheva au moment où quelques paroles qui lui étaient destinées se glissèrent au creux de l'oreille de la rousse. Toujours accroupie auprès de son pokémon, elle releva simplement la tête. Un chétif garçon à la chevelure blonde et aux iris dorées la fixait.

« Merci, » dit-elle sans plus, en lui rendant son sourire.

Elle l'examina avec discrétion de la tête aux pieds, en deux ou trois regards furtifs. Quelques pensées lui vinrent à l'esprit tandis qu'elle se redressait. Debout, elle devait faire un peu plus d'une tête de plus que le blondinet, et pourtant, Elestem était d'une taille moyenne.

* Plutôt mignon, le môme ... songea t-elle. Ce n'est qu'un petit mineur. Je suis persuadée que dans quelques années, ce sera un beau jeune homme. Qu'il revienne me voir une fois sa puberté terminée, s'il veut profiter de mes talents de séductrice ! *

La jouvencelle se mit à rire intérieurement. Aussitôt, un adulte révolté fit irruption entre les deux adolescents. Le sourire qui se dessinait sur le minois de la rouquine s'évanouit en un clin d'oeil, notamment dès que l'homme amorça sa liste de reproches.

* Et celui-là, c'est le contraire. Regardez-moi ce quadragénaire forcené ! Même en effaçant ses rides et ses quelques cheveux blancs, et en le rajeunissant d'une bonne dizaine d'années, il n'a rien d'une beauté, ça saute aux yeux. Ce vieux mécontent ne mérite même pas de goûter à mes charmes ! *

Elestem, l'expression impassible, avala sa salive et fronça les sourcils avant de prendre la parole à son tour.

« Est-ce que vous vous rendez compte de vos dires vexants ¿? Comment osez-vous laisser sortir de votre bouche de telles souillures ¿? Estimez-vous heureux, car si j'étais aussi mal élevée que vous, je vous aurais coupé la parole en vous accordant une paire de gifles. Or, je sais garder mon calme, et votre colère n'est pas contagieuse envers moi. Il me semble que vous ne réalisez pas que vous êtes victime de ce qu'on appelle "préjugés", comme beaucoup, j'en suis consciente. Vous vous comportez comme un enfant immature et influençable, prêt à accepter pour vrai tout ce qui est faux, sans aucune analyse. Si je vous disais que la pluie est une averse de limonade, vous seriez capable de me croire. »

Albert, qui recherchais encore le pokémon de sa cousine à l'autre bout du marché, fit son intervention dès lors. Il mit sa main sur l'épaule de la jeune femme en lui demandant ce qu'il se passait. Celle-ci pivota vers le champion d'arène, faisant dos à l'homme fielleux. Jusqu'ici, elle s'était forcée pour garder une voix paisible, sans montrer l'ombre des sentiments qui se mélangeaient en elle. A vrai dire, le quarantenaire n'avait pas provoqué en elle de la rage, mais un énorme chagrin. Très émotive, son regard devint presque humide, et même si elle baissa la tête pour le cacher, l'ornithologue le remarqua.

« Il ne se passe rien. Partons. Je ne veux pas que mon maquillage coule à cause de la pluie. »

L'absol à ses côtés, elle débuta sa marche, sans même adresser un dernier regard à l'adulte et au garçon. Même s'il ignorait la raison de la déception de la coordinatrice, Albert se chargea à sa place de considérer le duo d'un oeil froid. La jouvencelle était déjà un ou deux mètres plus loin qu'il n'avait toujours pas décroché son regard perçant de sa cible.

Date d'inscription : 29/06/2010 Messages : 30

Dim 25 Juil 2010 - 20:46

Caleb - "Attends !"

Le garçon accourut aux cotés de la demoiselle, tenant toujours son Pokémon dans les bras. Il devait la tête pour fixer la demoiselle et il put y voir un certain chagrin contenue. La mine du gamin devint triste et il parut désolé. Il savait bien qu'elle ne devait pas beaucoup l'apprécier vu ce que lui avais dit son majordome, mais il n'était pas lui, il était différent, il voulait lui prouver. Il ne voulait pas non plus la laisser partir comme ça, surtout après les horreurs que lui avait dit Nigel, ce qui était inadmissible, c'était d'agresser ainsi les gens sans aucunes raisons. Le maître de maison avait seulement voulu protéger Caleb, mais ce dernier n'en avait pas besoin, il n'en voulait pas de cette protection, et puis, ce que venait de faire le quadragénaire lui avait fort déplu, au point qu'il se sentait obligé de s'excuser auprès d'elle.

Caleb - "Excuse-moi de t'avoir attristé."

Il était sincère et ses yeux ambrés regardé ceux de la demoiselle, essayant de la réconforter du mieux qu'il le pouvait. Et puis, même si ce n'était pas sa faute à lui, il se sentait comme coupable, comme si c'était lui qui avait portée de telles accusations envers elle et son Pokémon. Il trouvait vraiment cette créature magnifique, et rien qu'à l'idée de la laisser enfermé dans une pokéball revenait à commettre un crime contre-nature au vu de la force et de la grâce du Pokémon. Il ne savait pas quoi faire, il parut un peu gêné de ne pouvoir rien lui offrir en l'instant présent des choses pour se faire pardonner. Il releva la tête en lui souriant et d'un ton assez joyeux lui dis :

Caleb - "Est-ce que je peux t'offrir quelque chose pour me faire pardonner, ou n'importe quoi. Nigel n'aurait pas dût dire ça et je me porte garant pour te dédommager de ses agressions verbales"

Peut-être un peu trop pompeux, mais que voulez-vous, on n'oublie des années de vies de château bien qu'il fasse des efforts pour essayer de parler comme les autres personnes. Il l'a regardait fixement, se fichant bien du jeune homme à ses cotés qui les avait regardés, lui et Nigel, d'un mauvais œil. Il ne pouvait lui reprocher ce genre de réactions, et il l'assumait, prêt à s'excuser auprès de lui s'il le fallait. Il attendait donc une réponse de la jeune fille, bien postés et ancrés sur place, il ne bougerait pas tant qu'elle n'aura pas accepté. Il ne pouvait pas ne rien faire après cet évènement, ce n'était pas envisageable pour lui, il devait se faire pardonner. Il est prêt à la suivre partout s'il le faut pour se faire pardonner, à dormir là ou elle dormirait, manger la ou elle mangera, marcher la ou elle ira juste pour se faire pardonner. Il était bien déterminé, même si la volonté n'était pas quelque chose de très fort chez lui. Le majordome s'approcha, comme s'il voulait que Caleb arrête ses sottises mais un geste du garçon vers l'homme le stoppa net, il ne le ferait pas bouger. Maël sauta au sol et piailla aussi fort qu'il pouvait, toujours aussi surexcité et en colère envers le maître de maison. Que d'histoires, mais cela est plutôt bien, si Caleb pouvait lier un lien d'amitié avec une personne comme elle, il pourrait certainement se débarrasser de Nigel, mais ce n'est pas son but premier, il veut d'abord mieux la connaitre. Enfin, il veut mieux connaitre tout le monde.
Alors que Caleb attendait patiemment, l'orage tomba, et les éclairs fusèrent à droite et à gauche aussi nombreux qu'une volée d'oiseau piaillant et s'affolant. Le grondement sourd du tonnerre s'étendit à plusieurs kilomètre à la ronde, comme après le coup d'un fusil.

Date d'inscription : 29/06/2010 Messages : 20 Localisation : Mauville, Johto

Lun 26 Juil 2010 - 17:54

Tandis qu'elle s'éloignait de l'homme qui l'avait blessé moralement, les paupières d'Elestem battaient prestement à la manière des ailes d'un papillon, afin de retenir les larmes qui s'accumulaient au coin de ses yeux, et de les empêcher de couler sur ses joues. Elle accompagnait ce mouvement d'une très forte inspiration. Ce processus était son unique solution pour se retenir d'éclater en sanglots ... certes, solution peu efficace.

« Arrête de pleurer, petite pleurnicharde ! » lui répétait si souvent son père, blasé. La demoiselle était d'une telle sensibilité, qu'il suffisait d'une simple querelle, un film à l'eau de rose, la mort de l'ami d'un ami - bien qu'elle ne l'ai jamais connu -, la perte d'un objet - précieux ou non -, une égratignure au genou ... pour qu'elle se mette à verser une fontaine de larmes. En fait, un soupçon de tristesse, ou bien de rage, de peur, mais aussi de joie, pouvait immédiatement déclencher les pleurs. Elle-même exaspérée par ce comportement puéril, la jeune fille avait décidé depuis un bout de temps de prendre la résolution de calmer pour de bon ses pleurnicheries incontrôlées. Surtout que son attitude immuable l'inquiétait de plus en plus, au fur et à mesure qu'elle se rapprochait de l'âge adulte, car contrairement à ses amis d'enfance, elle ne mûrissait pas au niveau de sa trop grande émotivité.

Pour en revenir à cette scène, où une fois encore, la jeune infirmière peinait à ravaler ses sanglots, cette dernière stoppa tout à coup sa marche. En effet, le petit blond l'avait rattrapé aux pas de course en lui demandant de s'arrêter. Le front baissé, elle ne tourna même pas son visage pour regarder son interlocuteur dans les yeux. Cependant, elle savait qu'il la fixait avec insistance, car elle sentait le poids de son regard sur elle. Et comme la rouquine ne voulait surtout pas que le garçon ne découvre son dépit, elle ferma les yeux un instant. Elle les rouvrit soudainement, le chagrin remplacé par de la surprise, lorsque le jeunot lui demanda pardon.

« Ce n'est pas à toi de t'excuser ! fit Elestem en regardant discrètement par dessus son épaule. Cet homme ... c'est ton père ¿? »

* En tout cas, ce petit est bien élevé, à l'opposé de son accompagnateur ... *

Elle s'apprêtait à lui dire qu'elle n'avait aucunement besoin d'un dédommagement pour un simple malentendu, bien que celui-ci l'avait quelque peu affecté au fond d'elle-même. Seulement, le bruit du tonnerre lui coupa le début de sa phrase. En quelques minutes, le soleil avait totalement disparu derrière un amas de nuages menaçants. Les quelques gouttes qui tombaient du ciel par-çi par-là devinrent rapidement une averse glacée et assourdissante. De plus, le ciel obscur était zébré par la foudre naissante, et le vent lui aussi était de la partie, ce qui accablait ceux qui pensaient pouvoir se protéger sous leur faible parapluie. La foule agitée, découragée par la tournure que prenait la météo, se dissipa en un temps record. Les marchands, eux, soupiraient avec irritation et se hâtaient de ranger leurs articles, pour qu'ils ne deviennent pas trop humides. Moins de trois minutes s'étaient écoulées, que l'assemblée avait pratiquement disparue, et les derniers individus sous la pluie étaient déjà trempés jusqu'aux os.

« Vite, suivez moi, je vais nous mener à mon abri le plus proche ! » cria Albert avec précipitation.

Il était obligé de parler en haussant le ton, car les grondements et l'abattement du déluge masquaient presque le son de sa voix. A vrai dire, l'ornithologue ne savait même pas s'il s'adressait seulement à sa cousine, ou à l'ensemble des personnes qui l'écoutaient. Quoiqu'il en soit, il savait que son "abri" était assez grand pour recouvrir un nombre considérable d'individus. En outre, l'expert en type Vol venait à peine de finir sa phrase, qu'il commençait déjà à courir vers l'ouest. La rousse et son pokémon n'hésitèrent pas à le suivre. Ils coururent un peu moins d'une dizaine de minutes, prenant garde à éviter les flaques d'eau, à ne pas tomber dans les mares de boue, ni à déraper sur le sol de marbre, d'autant plus glissant quand il est mouillé.

Enfin, tous arrivèrent devant un bâtiment imposant au toit marron et aux briques blanches. Albert en détenait la clef. Après avoir fait entrer tout le monde, il s'assura que chacun retire ses chaussures. Il ne fallait surtout pas salir le parquet brillant qui recouvrait l'immense salle dans laquelle ils se trouvaient. La première chose qui surprit Elestem était que cette pièce était bien plus haute que large, si bien qu'en levant la tête, le plafond paraissait tellement éloigné qu'on aurait pu croire qu'il n'y en avait pas. Comme l'absol commençait à grelotter, son maître s'empressa de sortir de son sac une petite couverture. L'adolescente entoura son pokémon avec cette étoffe, et frotta soigneusement à travers celle-ci le corps de Shola, dans le but de la sécher et de chasser le froid. Quand tout le monde fut enfin à l'aise, le jeune homme aux cheveux bleus attira l'attention.

« Soyez tous les bienvenus dans l'arène de Mauville ! » déclara fièrement le champion.

Date d'inscription : 29/06/2010 Messages : 30

Mar 27 Juil 2010 - 19:05

Caleb - "M-Mon père ?!?"

Légèrement décontenancé, le garçon fut interloqué de ce que venait de dire la demoiselle. Si cela aurait été son père, ce qui était naturellement impossible, il n'aurait pas proférer de tel dire et s'en serait bien plus intéresse par la rareté de la créature plutôt que par les rumeurs qui la suivent. Son père fait parti des grands collectionneurs de ce monde et n'aurait pas hésité à proposer un échange à la demoiselle plutôt que de l'insulter, il l'aurait brossé dans le sens du poil, il aurait même sorti le chéquier et aurait aligné les 0. "J'ai dépensé sans compter" était l'une de ses phrases favorites, et il pouvait effectivement s'en vanter, il construisait des parcs entier remplis de toutes ses acquisitions, que ce soit des petites vingtaines de Pokémons que l'on à l'habitude de voir que les quelques uniques de ceux étant considéré comme rare. Quand il s'agissait d'un Pokémon assez rare, il pouvait en avoir un seul ou quatre au grand maximum de la même espèce, ainsi, il possède seulement trois Evolis mâles, et il recherche ainsi plusieurs de ses petites créatures, et principalement des femelles, sauvages si possible, et ne possède qu'une femelle Goupix. En plus de les collectionner, il essaye de les faire se reproduire, ce qui explique la construction d'enclos spécial et basé sur l'environnement original des Pokémons sans aucun artifice humain.
Non ! Malheureusement, ou heureusement, ce n'était pas son père.

Caleb - "C'est juste Nigel. Le majordome que mes parents m'ont collé dans les pattes pour ma sécurité, mais je n'ai pas vraiment de quoi être libre avec lui dans les parages."

Commença-t-il à dire tout en soupirant d'ennuis. Il releva la tête et voulut continuer à parler mais après les éclairs, voila qu'il tombait des cordes, c'était vraiment un temps à ne pas sortir un chien. Alors qu'il cherchait son parapluie avant de comprendre qu'il l'avait laissé à terre quand il était venu en face de la demoiselle, la personne qui l'accompagnait parla d'une voix de stentor, indiquant un peu à tous le monde qu'il avait un abri de disponible. Caleb ne pouvait pas la laisser partir comme ça, pas tant que le quadragénaire ne lui aurait pas présenté d'excuse, et c'était plutôt mal parti de ce coté là, et pas tant qu'elle n’accepterait pas un petit quelque chose, même un chocolat chaud. Tien ! C'était une idée ça. Il suivit les deux personnes avant d'arriver devant un homme dans sa carriole qui commençait à plier boutiques. Le garçon se faufila entre le paravent qui se refermait manuellement et le comptoir en demandant si l'homme en question, qui semblait vendre des pâtisseries et autres confiseries, un forain en somme, préparaient des boissons chaudes, et notamment des chocolats chaud. L'homme parut un peu gêné et dérangé puisque vu le temps et vu qu'il était en train de fermer, il n’était pas vraiment d'accord. Mais le garçon tendait déjà l'argent pour 4 boissons chaudes et quelques pâtisseries qu'il venait de choisir. Nigel arriva juste à temps avec le parapluie pour accueillir le garçon qui ressortait de sa protection de l'averse provisoire. Le vent soufflait mais l'homme tenait bon, fermement maintenue au pommeau du protège-pluie, il ne lâcherait pas. Au moins, la nourriture ne serait pas imbibée d'eau et le chocolat chaud resterait à bonne température. Les verres en papier carton se trouvant dans un carton à trou fait pour porter les boissons et les mets dans un sachet plastique. Pour une des rares fois, le maître de maison avait une utilité, et puis, l'adolescent ne lui en voulait pas, sinon, pourquoi aurait-il acheté 4 choses de chaque ?

Le garçon avait perdu trop de temps avec tout ça et ne voyait plus ou étais passé les deux personnes. Maël dut user de sa liberté conditionnelle pour retrouver les deux personnes sous les ordres du jeunot qui lui avait demandé gentiment. Le petit Pokémon se jeta sur les plaques de marbre, se laissant ainsi glisser sur le ventre sans aucune gêne, ce n'était pas pour rien qu'il était un pingouin. Caleb et Nigel bataillaient face à la tempête alors que le poussin bleu azur revenait avec une mine déterminé. S'arrêtant juste devant les deux personnes, il indiqua du bout de l'aile un lieu. Au loin un bâtiment au toit marron et large, comme un gymnase, dépassait la majorité des maisons et des arbres et ne passait pas inaperçue.
Les trois êtres se dirigèrent donc vers l'endroit, marchant avec précaution et évitant tout ce qui aurait put les faire glisser, les dalles de marbre, les flaques d'eau, les feuilles tombés au sol, n'importe quoi qui n'est pas du ciment et dont la surface et reluisante avec un peu d'eau. Ils durent profiter d'un bon arrosage avant d'arriver finalement à destination. Le majordome lui ouvrit la porte et il put entrer, presque complètements trempés mais il avait sauvé la pitance.

Caleb - "Hep ! Hep ! Hep ! Maël, veux-tu bien t'ébouriffer les plumes pour éviter de mouiller le plancher ?"

C'était légèrement idiot de dire cela, puisque, même si le Tiplouf possédait un ramage de plumes fait pour que l'eau glisse dessus et ne s'infiltre pas, comme la grande majorité des oiseaux, ce qu'on appelle un plumage imperméable, il avait pour habitude de se secouer pour laisser tomber les dernières gouttes. Du bout de sa patte antérieure, il nettoya son ventre qui avait eu un contact avec le sol extérieur, et comme tout le monde y marche ce n'est pas toujours très propre. Une fois fini, il paraissait comme une grosse boule de plume, semblable au poil d'un chien ou d'un chat qu'on aurait séché au séchoir ou qui se serait prit un bon coup d'électricité, dont seul la tête dépassait, ainsi que les deux pattes griffues de ses jambes et le bout de ses ailes.
Le garçon posa ses possessions quasiment sèches sur le bord du plancher, retira ses chaussures, ses chaussettes et sa veste trempé. il remonta les bas de son pantalon jusqu'à ses genoux et retroussa les manches de son tee-shirt. Nigel fit de même, après tout, il n'était pas maître de maison pour rien, non ? Le garçon arriva devant les deux étrangers avec son paquetage et parut un peu gêné, rougissant avant de se lancer.

Caleb - "C'est très gentil à vous de nous laisser nous abriter... bien que je ne sois pas sûr que nous ayons était invités, mais je vous en remercie. Et pour me faire pardonner de ce qu'il c'est passé, j'ai acheté trois bricoles, en espérant que cela puisse vous réchauffer !"

Il ne savait pas si le jeune homme qui accompagnait la jeune femme était bien d'accord pour qu'ils mangent un petit quelque chose ou même boire une boisson chaude sur son parquet, ils feraient attention normalement. Caleb leurs posa ainsi un chocolat chaud devant chacun d'eux, ainsi que devant Nigel qui venait de s'asseoir à ses cotés avec un mine un peu dérangé mais pas vraiment prêt à s'excuser. Il faut dire qu'il n'aimait guère avoir tord. Dans une serviette de papier, il posa les trois ou quatre pâtisseries devant chacun, il les avait prit un peu à la va-vite et ne connaissait aucune d'elles, typiques d'ici sûrement. Il ouvrit le capuchon de plastique de son chocolat chaud et piqua un des deux marshmallow, qui avait déjà commencé à fondre avec la chaleur, et le donna à son Pokémon qui l'engloutit avec les plus grandes précautions, et surtout, avec la plus grande propreté. Le Pokémon savait qu'il n'avait pas intérêt à faire quoi que ce fut au niveau du sol, il était certes têtu et capricieux mais il savait que tout le monde n'était pas aussi gentil que Caleb.

Caleb - "Je suis désolé, mais je ne me suis pas présenté. Je suis Caleb, et je vais passer mes noms parce que ça serait trop long à expliquer pourquoi et comment ! Et voici Nigel !"

Dit-il comme si de rien n'était. Il était un peu gonflé d'arriver comme ça, à l'improviste, pas méchant, mais gonflé.

Date d'inscription : 29/06/2010 Messages : 20 Localisation : Mauville, Johto

Ven 30 Juil 2010 - 14:23

Elestem était trop occupée à admirer le décor titanesque de l'arène pour remarquer la présence des deux autres individus, et de leur pokémon. Elle ne put s'empêcher d'exprimer une pointe de surprise à travers son regard au moment où elle se rendit compte qu'elle n'était pas seule avec Shola et Albert. Ce dernier poussait une grande table, ainsi que des bancs sur le sol jusqu'au petit groupe, ne souhaitant pas que ses protégés attendent debout le retour du beau temps. Il les invita donc à s'asseoir. Sa cousine s'empressa de se placer à ses côtés, et lui murmura quelques paroles à l'oreille avec un maximum de discrétion.

« Je ne savais pas qu'ils étaient là ! Pourquoi as-tu invité ces inconnus ¿? »

Cette question n'était pas un reproche, mais une simple curiosité, ou incompréhension. Elle n'avait rien contre leur présence, bien que celle-ci ne la laissait pas indifférente. Le champion se contenta de hausser les épaules. Il ne dit pas un mot, car le benjamin commençait à parler, et il aurait été impoli de ne pas écouter ses dirs, favorisant les messes basses. Le blondinet avait eu la gentillesse d'acheter de quoi se sustenter en remerciement pour l'abri, mais surtout pour s'excuser de l'indécence dont avait fait preuve quelques minutes plus tôt celui qu'il nommait "Nigel". La jeune fille aux cheveux roux voulut lui assurer qu'il ne fallait pas, seulement, quand ses yeux se posèrent sur les pâtisseries que lui proposait le garçon, elle entendit son ventre gargouiller et soupira intérieurement.

« Merci ! » énonça t-elle, accompagnée de ce grand sourire qui lui était propre.

La jouvencelle partagea sa part avec l'absol qui se reposait à ses pieds, et réchauffa ses mains en entourant le gobelet encore bouillant de ses doigts glacés. Elle se chauffa aussi l'intérieur des poumons en inspirant la fumée qui s'élevait de son chocolat chaud. A l'extérieur, l'averse semblait ne pas vouloir s'éloigner. Des cordes continuaient de s'abattre sur la ville, fouettant le toit surélevé de l'arène, ce qui créait un écho dans la salle. Bercée par le bruit de la pluie, et le ventre rempli, la demoiselle commençait à somnoler. Son regard se perdait dans le vide, alors que ses paupières se faisaient lourdes. Personne ne parlait depuis plusieurs minutes, comme si chacun était perdu dans ses pensées, ou plutôt absorbé par la musicalité que créait le déluge. Ce silence fut une fois de plus rompu par le jeune adolescent, qui avait décidé de se présenter. Ses propos réveillèrent pour de bon la rouquine, qui se redressa sur son banc en baillant. L'enfant avait raison : avec toute cette agitation, personne n'avait encore songé à faire les présentations.

« Je me prénomme Albert. Vous l'avez sûrement compris : je suis le champion de cette ville. Enchanté.
_ Quant à moi, je suis Elestem, sa cousine. Voici Shola, mon absol, mais je suppose que connaitre son identité ne vous intéresse pas. »

Évidemment, ces mots hostiles s'adressaient au majordome. En définitive, la rousse n'avait aucunement digéré le comportement acrimonieux de celui-ci. Elle fit mine de l'ignorer d'un air qui se voulait être faussement innocent. Tandis qu'elle cherchait à regarder dans la direction opposée à Nigel, ses yeux se posèrent sur la petite créature de Caleb. Le pingouin au plumage d'un bleu safre était tout ébouriffé. Elle posa son verre vide sur la table, se leva et s'accroupit près du pokémon.

« On s'imagine toujours que ce sont les pokémon de type eau qui sont les moins victimes de maladies causées par les basses températures. C'est faux ! »

Elle leva la tête au ciel, puis posa une main sur le parquet.

« Il ne fait pas vraiment froid dans cette pièce. Cependant, étant donné que le plafond se situe bien plus en altitude que les murs sont espacés en largeur, toute la chaleur de la salle se concentre vers les hauteurs. Quant au sol, lui, représentant l'extrême abîme de ce hall, est forcément frais. Tout ça pour dire que ... »

Elestem posa l'index sur l'un des petits pieds palmés de l'animal.

« Ses pattes sont très fragiles. Même si son corps est suffisamment recouvert pour former une protection contre le froid, celui-ci s'infiltrera sans problème dans l'ensemble de son organisme, à partir de ses pattes aux membranes délicates. »

Enfin, elle acheva son interprétation en prenant avec soin le Tiplouf dans ses mains et en le posant sur les jambes de son propriétaire.

« Si tu ne veux pas qu'il attrape un rhume en quelques minutes, Caleb, il te suffit de lui éviter le contact avec une surface froide, du moins, lorsqu'il reste ainsi statique. En attendant, même s'il ne manifeste aucune plainte contre le froid, tu devrais lui réchauffer les griffes avec tes mains, un linge, une couverture, n'importe quoi ... comme je l'ai fait pour Shola tout à l'heure. Tu sais, je pourrais encore te baratiner une succession d'explications, mais je pense guère que cela attiserait ton intérêt ... Je suis infirmière, alors si jamais tu nécessites un quelconque conseil, n'hésite pas à me demander. »

La jeune femme retourna s'asseoir à sa place, satisfaite et quelque peu nostalgique. La clinique familiale qu'elle tenait avec son père commençait à lui manquer sérieusement ...